Je me réveillais, en douceur, la clarté du jour me caressant doucement le visage. J'ouvris les yeux et vis avec bonheur que j'étais de retour chez moi, pour de vrai.
Je descendais pour le petit déjeuner. Je m'attendais presque à avoir du bacon encore aujourd'hui mais du pain croustillant et un gros pot de Nutella m'attendaient sagement en repos sur la table.
Mais une main me piqua le pot.
- Hé ! J'allais me servir, Greg !
- Désolé, je suis le preum's aujourd'hui !
- Comment ça, ça fait longtemps que je n'ai pas mangé de Nutella ! Et en plus tu me pique le pot ! Rend le moi ! Me plaignais-je comme une enfant amusée.
- Ce n'est pas bien de mentir, petite s½ur, tu as englouti au moins quatre pots en seulement un peu plus d'un mois !
J'avais oublié que j'avais eu l'Echange, et je rougis instinctivement. J'avais la mémoire courte !
Mon frère consentit, dix minutes plus tard à me rendre le pot et je puis enfin manger tranquillement.
Cela faisait vraiment du bien ! J'avais envoyé un texto à Matt hier soir pour lui dire de me rejoindre au square cette après midi. C'était la que je voulais que tout commence. Ou que tout se termine.
***
Le fameux poulet rôti accompagné de ses pommes de terre fait par ma mère était sublime, comme toujours. Ma mère était un véritable cordon bleu contrairement à sa fille qui ne savait pas faire grand-chose à part...des pâtes. Mais c'était déjà ça. Il fallait juste espérer que son mari, plus tard, sache faire des bons petits plats et puis voila.
Je m'étais bien habillée rien que pour Matt : j'avais mis mon débardeur noir légèrement moulant et ma jupe en jean avec des bottes noires montantes avec un peu de talons. Cheveux détachés et un peu de maquillage, et des boucles d'oreilles en forme de papillon pour embellir le tout. J'espérai ne pas en avoir trop fait et en même temps j'avais presque honte de mon comportement. On aurai dit une petite fille qui veut avoir une glace gratuite chez la marchand de glace ( si si ça marche !).
Le temps que je mit à penser à toutes ces choses me firent arriver plus tôt que prévu au square, mon endroit préféré.
Je m'assied alors sur un banc, en attendant Matthieu. Il était 13h45 et j'avais demandé à Matthieu de venir vers 14h00. Et moi qui pensait être en retard...la preuve que je ne suis pas comme toutes ces filles qui mettent un temps fou à se pomponner et à se faire belles. Pour moi, en dix - quinze minutes c'était bouclé.
Les minutes paissaient...lentes...et me torturait le ventre à chaque minute écoulée. À 13h55 ( oui, je l'avoue je surveillais ma montre en même temps que je scrutais l'endroit d'où il devait arriver... ) je le vis. Il m'aperçu à son tour et vint me rejoindre sur le banc ou j'étais. Je forçai mon c½ur à se calmer car sinon je sentais qu'il allait déchirer ma poitrine tellement il battait fort.
- Salut, fit-il.
- Salut, répondis-je.
- Alors euh...tu voulais me dire quelque chose de spécial ?
- Hum...oui.
Je pris une grande inspiration et expirai à fond.
- Écoute... euh...c'est pas facile à dire.
- Je t'écoute.
Il paraissait un pieu inquiet et je lui sourit pour essayer de détendre l'atmosphère. Je plantai mes yeux dans les siens, en essayant de ne pas ciller. Je voulais lui faire comprendre mes sentiments. Je savais que c'était lui le bon. Je le sentais. Ça faisait surement un peu nunuche ou celle qui croit que celui qu'elle aime est forcément le bon, mais non. Ce n'est pas du tout ça. Je le sens c'est tout, ça ne s'explique pas ( je peux pas tout savoir non plus, hein.).
- Matthieu...je...
J'inspirai un grand coup :
- Je t'aime.
Il ne répondit rien, mais il me regardait avec un regard indéchiffrable qui m'invitait à continuer.
- Je l'ai réalisé il y a quelques jours. Et j'en étais encore plus sûre quand Mélanie t'as...enfin, tu sais quoi. Je...je t'aime, Matthieu. Je n'aime pas être loin de toi et...j'apprécie énormément ta compagnie.
Je bafouillai mais à son regard je vis qu'il avait compris l'important. Il baissa les yeux et je sentis des larmes me monter aux yeux sans que je puisse les contrôler. Il allait dire non. Il ne voulait pas de moi. Je n'étais qu'une amie pour lui.
Les larmes coulaient à présent sur mes joues, timides. Je n'osais plus le regarder.
- Matthieu je...
- Manu je voudrai te dire...commença-t-il tandis que je le regardais avec une toute petite once d'espoir.
Il se pencha vers moi... mais Arthur choisi ce moment précis pour faire son entrée.
- Salut les gens ! Lança-t-il tout guilleret.
Matthieu leva les yeux vers lui, apparemment contrarié mais je n'étais pas sûre d'avoir bien vu car la colère me submergeais et je me levai brusquement.
- ABRUTI ! Criais-je.
Et je m'enfuis en courant. Je crus entendre quelqu'un crier mon prénom mais je ne me retournais pas. Les larmes dégoulinaient sur mon visages, m'inondaient les joues si bien que je voyais flou. Je courais et me retrouvais dans un petit coin vide. Je me jetai à terre sans prendre attention à mon apparence, ma tenue et tout le reste. Cela ne m'importais plus à présent. Arthur avait gâché mon moment. J'étais furieuse. Un bruissement se fit entendre.
- Manu ?
C'était Matthieu.
- Je suis la.
Il me rejoignit.
- Excuse moi d'être partie comme ça mais...bon j'étais énervée. Je suis toujours énervée d'ailleurs, rigolais-je un peu.
Il me souri. Je sentais encore mes joues humides mais j'avais cessé de pleurer.
- Alors euh... commençais-je.
Il prit ma main et joua avec mes doigts. Tandis que je baissai les yeux pour regarder sa main ( c'est con dit comme ça, je sais. ) il me saisit doucement le menton avec son autre main et se pencha doucement vers moi.
Son visage se rapprochai du mien, lentement. Mon c½ur battait très fort et le rouge me monta aux joues. Je voyais ses lèvres proche des miennes. Je fermais les yeux et ses lèvres touchèrent les miennes.
Il m'embrassa pendant quelques secondes et je répondis à son baiser, ses lèvres étaient douces. Ses bras s'enroulaient autour de moi et les miens autour de sa nuque. C'était un moment de bonheur. J'étais heureuse. Nous restâmes quelques minutes à parler quand Arthur revint, l'air un peu embarrassé.
- Manu...euh excuse moi...je ne savais pas que...c'était LE moment...
Je lui souriait.
- T'en fais pas. C'est pas grave.
Il me sourit à son tour.
Mon bonheur était complet maintenant.
kelly, Posté le mercredi 24 février 2010 07:39
lé violente la fille !! elle se jette carrément par terre !! loool